Histoire du F.N.R.S."Le sort des Nations qui négligent la science et les savants est marqué pour la décadence" - Albert Ier, le 1er octobre 1927
Moins d'un an après ce vigoureux discours royal, le 27 avril 1928, le F.N.R.S. est créé par un groupe d'industriels et de savants. C'est le F.N.R.S. qui va notamment financer le ballon stratosphérique du Professeur Piccard dans le courant des années 30.
Le Fonds prendra un nouvel essor après la Seconde Guerre mondiale. Ses décisions reposeront sur les avis de Commissions scientifiques, établis en relation étroite avec les universités.
Dans les années cinquante et soixante, trois autres Fonds lui seront associés :
l'Institut Interuniversitaire des Sciences Nucléaires (I.I.S.N.)
le Fonds de la Recherche Scientifique Médicale (F.R.S.M.)
le Fonds de la Recherche Fondamentale Collective d'initiative des chercheurs (F.R.F.C.)
Tout récemment, le Fonds pour la Formation à la Recherche dans l'Industrie et dans l'Agriculture (F.R.I.A.) a rejoint le F.N.R.S.
Les structures du F.N.R.S. s'adapteront à l'évolution constitutionnelle du pays. C'est ainsi qu'en 1988, lorsque la Belgique deviendra un Etat fédéral, l'institution adaptera ses statuts en conséquence, les principes fondateurs restant identiques : favoriser la recherche scientifique fondamentale.
Une mission
Le Fonds soutient les chercheurs personnellement en leur octroyant des rémunérations temporaires pendant qu'ils préparent leur thèse (Aspirants) ou durant la période qui suit (Chargés de recherches). Il rémunère aussi des chercheurs de façon permanente (Chercheurs qualifiés, Maîtres de recherches et Directeurs de recherches).
Ces chercheurs sont étroitement associés à l'effort pédagogique et scientifique de l'université.
Outre ces mandats individuels, le F.N.R.S. accorde des crédits de recherches ainsi que des sommes destinées à permettre de séjourner à l'étranger ou de participer à des congrès. Il aide aussi financièrement l'organisation de colloques ou de séminaires, et favorise la formation et l'activité de groupes de contact entre chercheurs d'universités de la Communauté française de Belgique et étrangères. Enfin, le Fonds National attribue des Prix récompensant la recherche.
Trois Fonds associés (I.I.S.N., F.R.S.M., F.R.F.C.) soutiennent des programmes de recherches poursuivis par des équipes en prenant en charge les frais de personnel et en mettant à leur disposition des moyens matériels parfois importants; le quatrième Fonds associé (F.R.I.A.) octroie des bourses à des diplômés de l'enseignement universitaire qui se destinent à faire carrière dans la recherche, dans l'industrie ou dans l'agriculture.
Comment soutenir le F.N.R.S.?
Le F.N.R.S. reçoit les donations et legs qui lui sont faits et les affecte, si le donateur ou le testateur le désire, à des recherches dont l'objet est précisé par la donation ou le testament.
Le mécène peut déduire les sommes données du montant de ses revenus imposables à condition qu'elles soient comprises entre 30¤ et 250.000¤ et ne représentent pas plus de 10% du revenu annuel net imposable du donateur.
Ces chiffres sont de 5% et 500.000¤ pour les sociétés.
Les legs sont seulement frappés d'un droit de succession de 6,6%.
Véronique, Posté le mercredi 18 novembre 2009 10:47
Règlement de compte au Fonds national de la recherche scientifique ?
Mme. Halloin, secrétaire générale du Fonds national de la recherche scientifique, veut régler ses comptes avec l’ancienne responsable de ce Fonds qui gère plus de 100 millions d’Euros par an venant principalement des pouvoirs publics. Elle porte en effet de graves accusations quant à la gestion passée du Fonds et de l'opération Télévie.
Elle prétend ainsi que Mme. Simoen, ancienne secrétaire générale, aurait commis des fautes de gestion au cours de son mandat. Mme. Simoen aurait ainsi abusé très largement des facilités de payement que lui offrait les cartes de crédit du FNRS. Le FNRS aurait par ailleurs pris en charge certains frais de rénovation dans le logement personnel de l’ancienne secrétaire générale du Fonds. Enfin, une partie importante des fonds de l’opération Télévie aurait été utilisée à des fins bien différentes de la recherche contre le cancer et la leucémie. Mme. Simoen aurait d’ailleurs passé un accord avec le groupe privé RTL-TVI pour que celui-ci récupère à son propre bénéfice une partie des sommes versées dans le cadre de l’opération du Télévie ! Est-ce pour cela qu’aucun organe de la presse officielle n’a encore jugé utile d’en informer l’opinion public et les bonnes volontés qui, chaque année, se démènent bénévolement au profit d’une cause qu’il pensait désintéressée?
Ces accusations très graves portées à l’encontre de l’ancienne secrétaire générale du FNRS n’ont pour l’instant donné lieu à aucune démonstration objective. Il est regrettable que des faits aussi graves soient dénoncés dans le cadre d’un règlement de compte malsain accompagnant un changement de hiérarchie au sein du Fonds. Il n’est pas impossible que Mme. Halloin souhaite porter l’opprobre sur son prédécesseur afin de mieux se mettre en valeur. Il reste que si ces suspicions devaient se vérifier, elles ouvriraient la porte à un véritable fnrsgate et poseraient enfin la question du contrôle démocratique du financement de la recherche au centre des débats de la société civile belge.